15 août 2023. Homélie de l'Assomption. Frère Arnaud Blunat (op)
Marie toute en Dieu
D’un bout à l’autre de son existence, Marie est toute en Dieu. Rien en elle n’échappe à l’Amour de Dieu. Quand elle vient au monde, elle est déjà épargnée par le péché. A plus forte raison, quand elle quitte ce monde, elle ne connait pas la mort, ni la corruption du tombeau. C’est une grâce unique qui a été faite à Marie, parce que non seulement par elle Dieu a pu venir dans notre humanité et se faire homme, mais aussi parce qu’en elle, nous voyons déjà ce que nous serons un jour : tous rassemblés en Dieu.
Les textes que nous venons d’entendre ne nous aident pas forcément à nous représenter le mystère de l’Assomption :
- La vision de la femme dans l’Apocalypse de Saint Jean correspond-t-elle à cette vérité de foi que l’Eglise enseigne désormais de manière certaine depuis plusieurs décennies ? Beaucoup de commentateurs se plaisent à dire que cette femme représente l’Eglise affrontée aux persécutions et qui est préservée de la mort.
- Le psaume 44 évoque un cortège nuptial qui là encore pourrait évoquer toute l’humanité présentée à Dieu comme une épouse.
- Le passage de la lettre de Saint Paul aux Corinthiens précise que tous les hommes meurent en Adam, mais que tous recevront la vie dans le Christ. Marie échapperait-elle à cette règle commune ?
- Enfin le récit de la Visitation nous parle d’une rencontre, certes exceptionnelle, entre Marie et Elisabeth, les deux cousines, mais n’est-ce pas une expérience si incarnée, qui ressemble à tant de nos rencontres ? Où serait le lien avec l’Assomption de Marie ?
Dimanche 13 août 2023. 19ème dimanche du Temps ordinaire. Bertrand Caux, diacre.
La puissance d'une brise légère
Lors d’un déplacement récent sur Paris, j’en ai profité pour aller voir l’exposition de « Ramsès et l’or des Pharaons » à la Grand Halle de la Villette.
En étant sur place à l’heure à l’heure indiquée sur ma réservation, je me suis trouvé confronté à une file d’attente énorme sur le parvis de la Grande Halle. L’ambiance était plutôt bruyante et les gens concentrées vers l’entrée principale en attente d’un déblocage de la file d’attente. Et voilà que surgit d’une porte annexe une jeune femme grandement paralysée qui était en fauteuil roulant poussé par une personne et accompagnée par une autre.
La personne sur le fauteuil était rayonnante d’un sourire éclatant qui témoignait d’une joie intense qui l’habitait.
Je l’ai suivi du regard lors de sa traversée de l’esplanade et je dois dire que j’ai vécu cela comme une Parole de Dieu à accueillir. Mais peu de gens se sont rendu compte de son passage.
Si je vous dis cela, c’est pour tenter d’illustrer à ma façon la première lecture tirée du premier livre des Rois. Nous voyons le prophète Elie qui fait l’expérience d’un Dieu qui se donne à percevoir et à entendre, non pas dans un ouragan, un tremblement de terre ou dans le feu, c’est-à-dire dans l’extraordinaire, mais dans le murmure d’une brise légère, c’est-à-dire dans l’ordinaire de nos vies.
Homélie du 26 février 2023
1er dimanche de Carême. Année A
Mat 4, 1-11
Dans le Notre Père nous disons désormais : ne nous laisse pas entrer en tentation.
D’aucuns auraient préféré la formule : ne nous laisse pas succomber à la tentation.
La tentation reste une épreuve pénible, car elle peut nous épuiser mais elle peut aussi nous élever.
HOMELIE DU DIMANCHE 19 FEVRIER 2023
7ème dimanche du temps ordinaire. Année A.
Mat (5, 38-48)
Je voudrais m’arrêter quelques instants avec vous sur ces paroles de Jésus que nous venons d’entendre et que nous avons souvent bien du mal à accueillir comme une bonne nouvelle, tellement elles écorchent nos oreilles. Je vous les fais réentendre.
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. »
Il y a là sans nul doute un véritable renversement de situation pour ceux qui écoutent Jésus. Et pour nous aussi, je pense, tant il est difficile d’accéder, sans réserve, à ce sommet de la Foi chrétienne.